Hockety, Pockety, Wockety, crédit : Thomas Portier.

Hockety, Pockety, Wockety, crédit : Thomas Portier.

Hockety, Pockety, Wockety, crédit : Thomas Portier.

Hockety, Pockety, Wockety, crédit : Thomas Portier.

Hockety, Pockety, Wockety, crédit : Thomas Portier.

Hockety, Pockety, Wockety, crédit : Thomas Portier.

Hockety, Pockety, Wockety, crédit : Thomas Portier.

Exposition en duo avec Thomas Portier
La crypte d'Orsay 18 mars au 14 mai 2023

« Hockety pockety wockety », quelques mots grâce auxquels Merlin l’enchanteur transforme son élève en poisson, écureuil puis oiseau. Quelques mots qui permettent au jeune Arthur de découvrir le monde, la gravité et d’autres forces d’attraction. En contrariant les principes de l’évolution, la formule deviendrait aujourd’hui d’autant plus magique qu’elle permettrait à chacun·e de s’adapter instantanément aux situations et bouleversements qui l’entourent. Qui n’a jamais rêvé d’arriver plus vite à destination, d’effectuer plusieurs tâches en même temps ou de profiter plus longtemps du silence réconfortant de la mer ? En d’autres termes, qui n’a jamais souhaité des ailes pour voler, huit tentacules pour travailler et des branchies pour respirer sous l’eau ? La fiction développée par Manon Riet et Thomas Portier nous plonge dans les possibilités étonnantes de l’hybridation. Alors qu’une aquariophile développe une fascination pour son poisson qui se traduit par l’apparition de branchies et d’écailles, une génération d’enfants et d’adolescent.e.s tisse des liens avec d’autres animaux. Ils et elles nous racontent leurs quotidiens tandis que nous assistons à leurs métamorphoses progressives. En mêlant vidéos, filtres numériques, costumes et prothèses en silicone, l’exposition propose de nouveaux récits pour se glisser sous la peau de l’autre, comprendre et habiter le monde autrement face aux changements climatiques, écologiques et sociétaux.

Texte de Rémy Albert, commissaire de l'exposition